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Version du 27 octobre 2021 à 22:35

Présent dans Les Âmes croisées.
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Un spoiler est, selon le Wiktionnaire, une « divulgation prématurée d’un élément clé (d’une intrigue, d’un jeu, etc.) susceptible de gâcher, de spolier d'une partie du plaisir. » (voir l'article)
Attention !

Cet article contient des spoilers au sujet des tomes de la saga.

Citation
Ne doute jamais. Tu étais destinée à porter l’armure.

Anthor Pher à Nawel[1]

Perle issue de l’élite jurilane choisissant de déroger à la voie qui lui était toute tracée pour revêtir l’armure, Nawel Hélianthas est l’héroïne de l’ultime roman – posthume – de Pierre Bottero, Les Âmes croisées, et supposément une des protagonistes d’une cinquième trilogie qui ne verra jamais le jour.

Étymologie

Nawel est un prénom aux origines arabes ou bretonnes, dérivé de Naël/Naëlle, Naïla/Nayla ou Nathanaël.

En arabe, le prénom Naïla signifie « celle qui obtient », ou « celle dont le travail est fructueux ». Proche de ce dernier, le prénom Neil pourrait dériver du grec helê signifiant « éclat du soleil », ou du gaélique niall signifiant « héros ». Les prénoms Nawal et Nawel dérivent de l’arabe nawâl signifiant « cadeau », « grâce », ou « don » de Dieu (aux parents de l’enfant ainsi nommé).

En breton, Naël peut dériver du prénom Gwenael/Gwenaël, composé de grenn signifiant « blanc » ou « heureux », et de hael signifiant « généreux » ou « noble » ; ou il peut simplement être le diminutif de hael – précédemment évoqué.

Informations biographiques

Famille

Nawel est la fille de Dorfus et Siméa Hélianthas[2], nièce d’Ornalia [3], faisant d’elle l’héritière d’une des plus grandes maisons d’AnkNor[3], voire de Jurilan.

Apparence

Au début du roman, devant le miroir, Nawel se satisfait de sa silhouette fine et élancée et de son allure altière, mais fait cas sévère des traits de son visage qu’elle trouve disgracieux du fait de ses pommettes trop hautes, ses joues trop rondes ou sa bouche trop large à son goût[4]. C’est sa longue chevelure dorée aux éclats de miel, aux épaisses boucles soyeuses dignes de Kaïa elle-même[5], qui fait sa fierté[4]. Nawel est consciente qu’il s’agit là de son principal attrait, et considère qu’il supplante largement ses défauts physiques[4] – à raison, d’ailleurs, puisqu’elle est notamment choisie comme modèle par un peintre respecté[6].

C’est au Donjo qu’elle prend la résolution de la couper[7] après que Lyiam l’ait sciemment humiliée sur le tapis d’entraînement en se servant de ses cheveux comme prise pour la mettre au sol[8]. Cela lui permet d’amorcer une transition de son état d’Aspirante Perle débordant d’orgueil et de vanité, vers celui d’apprentie Armure plus humble.

Quelques mois plus tard, au moment de revêtir son armure, Nawel a bien changé. Elle est plus musclée, ses mains sont calleuses et son visage étroit, presque émacié. Et elle ne porte plus de jugement sur son corps.[9]

Personnalité

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Développement de personnage – de l’irresponsabilité à la maturité

Sa personnalité évolue au fil du roman : au début, elle paraît orgueilleuse, hautaine et prétentieuse. Mais quand une jeune Cendre décède par sa faute et qu'elle se rend compte que tout son avenir est planifié par ses parents, qui l'ont poussé à désirer être Mage, elle se rebelle et rejoint les armures, et commence à voir à quel point elle a mal agi.

Ensuite, son séjour chez les Armures lui fait prendre compte de l'importance de la vie avec les autres, et à quel point elle a toujours été aveugle aux défauts de sa société, ainsi qu'à la superficialité du milieu d'où elle vient. Globalement, Nawel pense que son obstination et sa ténacité sont ses traits de caractère les plus présents en elle.

Perle insensible et prétentieuse

En tant que Perle, Nawel apparaît au début de l’histoire comme héritière issue d’un milieu largement privilégié, qui sait l’importance de son nom. Elle n’hésite pas à user de l’autorité qu’il lui octroie dans la ville Cendre, quand elle ordonne de faire fouetter une jeune femme[2].
Elle fait preuve au mieux d’un désintérêt total de la condition des Cendres – « Que lui importait une Cendre alors qu’un effroyable mal de tête [...] broyait ses tempes ? »[10] se demande-t-elle avant de la faire fouetter –, au pire un mépris condescendant – comme envers le gardien de la tour Nord[11]. Considérant les Cendres comme inférieurs aux Perles, elle ne supporte pas qu’ils lui manquent de respect, et ne manque pas de réaffirmer son autorité avec véhémence si cela se produit. Elle refuse par exemple d’adresser la parole à Ruilp, responsable de la milice des Hélianthas, après que ce dernier ait critiqué l’enseignement de Zayo, un Perle[4].

Nawel est hautaine, prétentieuse, froide à certains égards, et d’aucuns la jugeraient insupportable. Elle-même en a partiellement conscience : après avoir quitté Philla sur un échange peu cordial – « Tu me fatigues, Philla. [...] Sois une gentille petite Aspirante et fiche-moi la paix ! » –, elle se rend compte qu’elle était dans son tort et se demande pourquoi elle est toujours aussi désobligeante[12].

La fin de l'égoïsme

L’incident de la ville Cendre force Nawel à se remettre en question.
Évidemment, cela commence par revoir complètement sa vision des Cendres, ainsi que sa manière de se comporter avec eux. Elle rend son humanité à une des Cendres qui l’ont veillée, Suon, en apprenant son nom[13] – alors qu’elle se fichait bien de savoir qui étaient les gens à son service quelques minutes à peine avant d’apprendre la mort de Sylia[14].
Elle ouvre les yeux sur son comportement, sa prétention, et se rend compte de combien cela est insupportable[15].

Empathie, maturité et noblesse d'âme

Volonté

La plus grande force de Nawel, qui la suivra tout au long du roman, s’impose très rapidement : son indéfectible volonté. Alors qu’elle est punie à passer la nuit dans la tour Nord par Courlis[16], elle parvient à mener à bien son travail en dépit de la faim, du froid et de la fatigue[17].

Désir de liberté

Elle manifeste très tôt un désir de liberté – mais pas de la manière qu’on l’entend communément. Son désir de revêtir la robe de Mage se fait dans l’optique de « gagner sa liberté »[18]. Liberté, à ce moment de l’histoire, qui se réfère au pouvoir, à la considération, au prestige[19].

Intellect et ingéniosité

Clairvoyance, perspicacité

Autres

Relation à l'amour
Pudeur

Relations

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Amis

Famille

  • Siméa Hélianthas — mère[2] — La relation entre Nawel et Siméa Hélianthas est celle entre une fille et sa mère autoritaire, distante et froide ; elle laisse peu de place à l’affection – quoique donna Hélianthas prend soin de venir embrasser sa fille après lui avoir révélé les conséquences de l’incident de la ville Cendre[20]. Pour autant, il semblerait que jusqu’à cet événement, Nawel ne soit jamais entrée en conflit avec sa mère[21]. Au plus, elle éprouve un certain trouble à être assimilée à elle[19].
    Dès le plus jeune âge de Nawel, donna Hélianthas a œuvré pour ouvrir à sa fille la voie du trône[22], en arrangeant notamment son mariage avec le probable héritier, Ergaïl Onchêne[23], et en lui instillant l’envie de revêtir la Robe Mage[24]. Il est toutefois difficile de démêler si c’est dans l’intérêt de Nawel ou le sien[25].
    Après avoir découvert les manigances de ses parents, Nawel coupe les ponts avec eux[26]. Elle les quitte avec froideur au terme de la cérémonie des vœux[27], et ne les considère d’ailleurs plus comme sa famille à la fin des Âmes croisées[28].
  • Dorfus Hélianthas — père[2]
  • Ornalia — tante[3]

Armures

École des Aspirants

Professeurs
Élèves

Cendres

Glauques

Alaviriens

Autres informations

Même si elle voulait initialement devenir Robe Mage, elle décide finalement de devenir Armure. Son armure se nomme Venia.

Capacités

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Qualités martiales et science des armes

Avant la cérémonie des vœux

Elle apprend l’escrime de cour à l’école des Aspirants, sous l’égide de Zayo. L’enseignement de ce dernier est critiqué à plusieurs reprises, par Ruilp[29] – responsable de la milice des Hélianthas – qui n’hésite pas à le traiter de « prétentieux incapable »[30], ou encore par Dorfus Hélianthas qui doute fortement de ses qualités sur le champ de bataille[4]. Ce qui est confirmé par Anthor Pher quelques temps plus tard : les chances d’un escrimeur du palais face à un barbare de l’Ouest sont nulles[31].
Nawel le constate amèrement quand Ergaïl, Philla et elle-même sont pris à parti par cinq Qaalins. Mêmes s’ils sont censés avoir appris à se défendre, elle juge que même à trois contre un, les Jurilans ne font pas le poids.[32]

Plus tard, quand elle est prise en chasse par des fangs en se rendant à la cité des Anciens, elle ne se fait pas d’illusion : s’arrêter et combattre, c’est aussi mourir[33]. Par chance, elle parvient à fuir.
Elle se découvre également incapable d’affronter la Glauque dans les sous-sols de la tour fleur[34].

Au Donjo

Épée

Dans ses premiers temps au Donjo, son maniement de l’épée est très approximatif ; Anthor compare d’ailleurs la manière dont elle tient son épée à celle dont une femme de ménage tiendrait son balai[35].
Sa garde, également, est plus que faillible, et elle n’a pas les réflexes du combat. Elle se déconcentre en entendant la mise en garde d’Anthor alors qu’elle s’entraîne avec Lyiam, ce qui lui vaut d’être désarmée puis touchée aux côtes.[36]

Six mois passent, au cours desquels elle est formée au combat et aux armes. Quand elle reçoit son armure, elle ne maîtrise pas encore toutes les subtilités de l’épée[37].

Arc et arbalète

À l’arc également Nawel s’attire les éloges du maître d’armes qui lui reproche de ne pas s’appliquer dans sa prise en main de l’arme, ainsi que l’inconstance de son tir – elle plante seulement trois flèches sur quatre dans la cible. De fait, Anthor considère qu’elle ne sait pas encore tirer. Toutefois, il ne doute pas qu’elle y parviendra ; il prédit qu’elle comprendra alors que l’archer, son arc, sa flèche et sa cible sont les quatre composantes d’un même être.[38]
Six mois plus tard, quand elle revêt son armure, Anthor la taquine de toujours manquer la cible une fois sur quatre[37].

Nawel apprend également le maniement de l’arbalète mais, malgré son manque d’efficience à l’arc, c’est avec ce dernier qu’elle préfère tirer[38].

Combat à mains nues

Elle ne se fait pas l’illusion lors de son premier entraînement au combat à mains nues face à Lyiam – il est un Armure rompu à toutes les facette du combat, tandis qu’elle n’a pour elle que les "enseignements" de don Zayo. Et, en effet, Lyiam n’a aucun mal à la dominer sans qu’elle ait la moindre chance de riposter, et lui inflige une cinglante correction.[8]

Par la suite et pendant six mois, c’est Lyiam qui se charge de la former au combat à mains nues – à raison d’une leçon particulière tous les soirs[39]. Si elle lui doit initialement ses ecchymoses les plus marqués, ses progrès sont indéniables, si bien qu’au terme de sa formation elle est devenue une adversaire suffisamment redoutable sur le tapis pour que son professeur ne se permette plus de la prendre à la légère. Ruhil considère qu’elle maîtrisera bientôt les finesses du combat à mains nues, tandis que Louha reconnaît qu’elle se débrouille très bien.[40]

Combat réel

Six mois de formation et l’assistance de Venia permettent à Nawel de se débrouiller en combat réel. La façon dont elle décime aisément la meute de fangs qui l’attaque alors qu’elle escorte Philla à la cité des Anciens en est une éloquente illustration.[41]

Contre des adversaires plus retors, toutefois, le propos est à nuancer. Pendant la confrontation qui l’oppose à deux Glauques dans les sous-sols de la tour fleur, si elle est capable de se défaire de Thyrian[42], elle est vite mise en difficulté par Alantha[43].
Anthor Pher ne la considère pas encore rompue au combat réel au moment d’affronter les créatures qui ont investi la cité des Anciens[44], ce sur quoi elle s’accorde très vite[45]. Bien qu’elle affronte son quota de monstres dans la tour fleur, elle reconnaît qu’elle n’aurait probablement pas survécu sans l’assistance de Venia[46].

Autres apprentissages

Elle apprend à manier une multitude d’armes en plus de celles précédemment citées, telles que la hache, la lance, le poignard, le bouclier...[47] auprès de professeurs émérites, tel qu’Anthor Pher[39].

Elle suit également des cours d’équitation[48].

Armure

Nawel fait partie des rares porteurs d’armure à posséder une synergie de 100 % avec la sienne[49]. Une telle compatibilité lui ouvre un champ des possibles plus vaste que celui de la plupart des binômes hôte-armure ; elle peut notamment dialoguer avec Venia[49], et déployer les extensions mains[50] et tête[51].

De manière plus générale, comme tous les porteurs d’armure, son aptitude au combat augmente exponentiellement quand elle revêt la sienne.

Wds-icons-magnifying-glass-small Article détaillé : Armure (objet)

Fibre artistique

Écriture

Nawel commence à écrire en arrivant au Donjo.

Si ses premiers écrits sont assez descriptifs de ses mésaventures[52][53], les suivants sont plus intimes : elle écrit ses doutes, ses regrets, ses douleurs[54][55][56], mais aussi ses réflexions[57][58].

Dessin

Il semblerait que Nawel ait des notions assez avancées en dessin – son portrait d’Alantha semble très détaillé et expressif[59].

Musique

Nawel affectionne le cristal à eau[60] dont elle sait lire très facilement les partitions[61]. Elle sait notamment jouer les morceaux à quatre mains[62].

Autres compétences acquises à l’école des Aspirants

Linguistique

Histoire

Les Âmes croisées

"L'ombre de la lune chaude"

Elle avait cinq ans la première fois qu’elle vit une Armure.
Cette vision se grava en elle.
À jamais.[63]

L'incident de la ville Cendre

Douze ans plus tard, alors que ses années d’étude à l’école des Aspirants touchent à leur fin, elle est surprise à rêver à cet épisode par la professeure de magie appliquée à l’histoire ancienne, donna Courlis[16]. Cet égarement lui vaut d’être punie à passer la nuit dans la tour Nord de l’école, à apprendre par cœur les trois segments initiaux de la Complainte du savoir remarquable – soit une cinquantaine de pages difficilement déchiffrables, dont la mémorisation est tout sauf aisée[64]. Donna Courlis prend également grand soin d’interroger les deux seuls amis de Nawel, Ergaïl Onchêne et Philla Caritian, pour lui faire regretter son absence[65].

Philla se propose de lui faire parvenir de la nourriture par son ancienne duègne – femme du gardien de la tour – pour faciliter sa punition, mais Nawel refuse pour ne pas mettre son amie en danger, et se convainc qu’elle n’aura pas faim[66].

Le soir même, à l’entrée de la tour, le gardien lui propose de partager sa couche. Répugnée par ses intentions obscènes, Nawel le menace, méprisante, de lui faire sectionner les testicules s’il ose poser la main sur elle, avant de l’insulter franchement. L’échange est marqué par la superbe de la jeune Perle et son dédain virulent vis-à-vis du Cendre, pour lequel elle ne manifeste aucun respect[11] :

— Sache, Cendre puant, que, même si tu étais attaché, bâillonné et émasculé, je préférerais dormir nue dans la neige que partager ta couche ! Maintenant, ouvre cette porte !

— Nawel Hélianthas au Gardien de la Tour Nord[67]

Elle s’acquitte de la punition avec brio : le lendemain, à l’aube, les trois segments initiaux lui appartiennent[17], et donna Courlis estime même qu’elle l’a retournée à son avantage[68].

En fin d’après-midi du même jour, Nawel décline l’invitation de Philla et Ergaïl qui lui proposaient d’aller chasser la gouse près des ruines d’Oncha. Elle sait pertinemment que ses parents n’ont guère apprécié qu’elle soit punie, et qu’un sermon l’attend à son retour chez elle – il est hors-de-question qu’elle soit en retard. Elle quitte Philla sur une cinglante réplique.[69]

En déambulant dans la cité Perle, elle se rend compte qu’elle s’est mal comportée envers son amie et se reproche son mauvais caractère quand elle rencontre le fou du roi, Ol Hil’ Junil. Elle écoute ses élucubrations sur les Cendres et les Perles avec indifférence, jusqu’à ce qu’il suggère indirectement que le cœur des Perles puisse être souillé :

— Une perle est un miracle de la nature. Belle, fine, unique, elle repose dans un écrin, provoquant les regards émerveillés de ceux qui la contemplent. Pourtant... [...] Au cœur de chaque perle, il y a une impureté, un grain de sable, une souillure. La nacre, si admirable, n’est que le moyen utilisé par le coquillage pour se protéger de cette souillure.

— Ol Hil’ Junil à Nawel Hélianthas[70]

Piquée dans sa fierté, elle durcit le ton. Ol la quitte peu après sur quelques paroles absconses, et elle s’en va vers la ville Cendre.[71]

Plongée dans ses pensées – sur quelle Robe portera lors de la Cérémonie des vœux –, elle bouscule une jeune Cendre. Cette dernière ne remarque pas qu’elle s’adresse à une Perle et la traite de maladroite. Nawel ne laisse pas passer l’insulte, s’emporte, et ordonne que la jeune femme soit fouettée sur-le-champ. Quand le compagnon de cette dernière accourt pour la supplier de faire preuve de clémence – elle se remet à peine de la naissance de leur enfant –, Nawel serre les dents. Elle est consciente que sa réaction est disproportionnée, que la jeune femme ne mérite pas sa colère[72]. Elle ordonne pourtant que le couple soit fouetté :

Nawel serra les mâchoires. Elle avait conscience de s’être emportée. Trop vite. Trop fort. La jeune femme apeurée qui se blottissait contre son compagnon ne méritait pas sa colère.
Non, pas la jeune femme.
La jeune Cendre.
Et que lui importait une Cendre alors que ses chances de devenir une Robe Mage étaient compromises ? Que lui importait une Cendre alors qu’un effroyable mal de tête, conséquence d’une nuit entière passée sans dormir, broyait ses tempes ?
Que lui importait une Cendre ? Tout simplement.[73]

De retour chez elle, Nawel s’apprête à confronter sa mère qui l’attend, en colère et terriblement déçue. Suivant la doctrine de Don Zayo, « la meilleure défense reste l’attaque », elle fait remarquer à donna Hélianthas qu’elle-même a déjà été punie lorsqu’elle était Aspirante[21]. Mais cette dernière se fiche de la punition ordonnée par donna Courlis ; c’est l’incident de la ville Cendre qui l’occupe. Elle révèle à Nawel que la jeune femme qu’elle a fait fouetter est morte.[74]

D’abord dans le déni, la jeune femme s’inquiète finalement du devenir de l’enfant du couple de Cendre en apprenant que le père a été confié au collège des Mages pour être débarrassé de ses souvenirs. Sa mère la rassure, puis l’envoie se coucher en lui conseillant de ne pas accorder plus d’importance que nécessaire à cet incident.[20]

La nuit même, Nawel rêve que les événements de la veille n’étaient qu’un cauchemar, avant de s’éveiller à la réalité : sa fierté et son inhumanité ont bel et bien causé la mort de la jeune Cendre.[75] Sous le choc, elle perd conscience pendant trois jours – elle est éveillée, mais incapable de répondre à la moindre sollicitation –, et même le meilleur Guérisseur d’AnkNor est incapable de lui venir en aide[76].

C’est au matin du quatrième jour qu’elle se défait de cet état second[77]. Donna Hélianthas sent qu’il est en train de se jouer un événement important, sans savoir lequel précisément[78]. Elle ne se rend pas compte qu’un changement commence à s’opérer chez sa fille – changement qui comprend de manifester plus de respect aux Cendres et de se défaire du joug maternel. Nawel la quitte en reprenant sa propre formule :

— Mère, [...] j’ai été malade, certes, mais n’accordez pas à cet incident une importance qu’il ne mérite pas, d’accord ?

— Nawel Hélianthas à sa mère[79]

Nawel se rend à l’école des Aspirants où elle retrouve Philla qui s’inquiétait pour elle – ayant eu vent de son malaise –, si bien qu’elle est obligée de la rassurer[80]. Plus tard, au sortir du cours de l’Historien don Thufil, Ergaïl fait également preuve de sollicitude à son égard. Il lui avoue qu’il la trouve changée, l’obligeant à couper court à la conversation. Puis, se rendant compte de sa rudesse, elle lui présente ses excuses. Ils rejoignent ensemble l’amphithéâtre de donna Courlis.[81]

Là, la professeure offre une impressionnante prestation de magie pour illustrer aux étudiants le pouvoir des arcanes, des noms et des fils qu’étudient les Robes Mages[82]. La salle se fend en applaudissements pour saluer sa performance. Donna Courlis balaie les gradins du regard. Nawel la surprend à arrêter son regard sur elle plus longtemps que sur les autres[83] :

Elle avait eu l’impression que les yeux du professeur s’étaient arrêtés sur elle une seconde de plus que sur les autres. Était-ce une illusion ou la réalité ?
Et dans se cas, que devait-elle en déduire ?[83]

Plus tard, Nawel, Ergaïl et Philla discutent des présentations des différentes Castes. Nawel fait remarquer qu’Ergaïl n’aura pas à choisir : sa maison s’en est déjà chargé pour lui[84]. Ce dernier s’indigne, et demande à ses amies si elles sont bien sûres d’être libres quand au choix de leur future Robe – impliquant à demi-mot que ce n’est pas le cas. À leur acquiescement, il leur lance avant de s’en aller :

— Vous êtes donc bien plus prisonnières que moi. [...] Parce que je sais où sont mes barreaux.

Ergaïl Onchêne à Nawel Hélianthas et Philla Caritian[85]

Philla propose à Nawel de ne pas trop réfléchir aux paroles d’Ergaïl, et l’invite chez elle à jouer du cristal à eau. Nawel décline, ayant à faire dans la ville Cendre.[62]

Recherchant la vérité concernant son altercation avec la jeune Cendre, elle retourne sur le lieu des faits. Elle tente d’obtenir des renseignements en interrogeant divers marchands, mais tous préfèrent mentir et prétendre qu’ils étaient absents au moment de l’incident[86]. Nawel commence à perdre patience quand une vieille marchande de fleurs l’interpelle pour lui offrir le savoir qu’elle recherche[87].

La jeune Perle s’engage à sa suite dans des quartiers plus populaires de la ville Cendre. En chemin, elle réalise combien elle ignore tout des gens qui y vivent.[88]

La vieille fleuriste la conduit jusqu’à l’ancienne demeure du couple fouetté. Nawel y découvre un autel mortuaire, ainsi qu’un hommage funéraire en l’honneur de Sylia... et de son fils, Oum, emporté par un excès de foudroyant de fièvre.[89] Elle comprend que sa mère a commandité sa mort, ce que confirme son guide en dénonçant ce qu’elle appelle la « fièvre des hommes » – la fièvre qui monte à la tête des hommes de pouvoir et qui leur fait commettre les pires atrocités, soi-disant pour le bien commun[90]. La vieille femme offre toute la vérité à Nawel afin de se venger :

— [O]ffrir le savoir peut s’avérer la plus terrible des vengeances. [...] Vous savez maintenant, donna.

— La vieille marchande de fleurs de la ville Cendre[91]

L'incident qaalin

De retour dans la ville Perle, elle n’a pas le temps de se remettre de ses émotions qu’Ergaïl, accompagné de Philla, la force à les accompagner chasser la gouse à Oncha[92]. Ce ne sont pas tant des gouses qu’ils y trouvent, mais des pillards. Ces derniers ont tôt fait de les encercler. Imitant avec réticence ses amis, Nawel pose son arc au sol – non sans regretter ne pas avoir tiré sur l’archer qui les avait surpris avant qu’il n’ait prévenu les autres.[93]

Les cinq Qaalins prennent Philla et Nawel en otages, et chargent Ergaïl d’aller collecter les rançons à AnkNor[94]. Consciente de son impuissance, Nawel serre les dents ; un Qaalin se méprend sur ses pensées, pensant qu’elle craint pour son honneur. Au même moment, un de ses compagnons tombe sous le carreau d’arbalète d’un Armure[95], lequel exécute ensuite aisément le reste de la bande de pillards – sauvant ainsi les trois Aspirants[96].

Face au malaise de Philla, ces derniers décident de rebrousser chemin[97]. Rentrée chez elle, Nawel s’apprête à confronter sa mère au crime dont elle s’est rendue coupable ; c’est sans compter sur la nouvelle de l’incident d’Oncha qui est déjà parvenue aux Hélianthas qui sont dans tous leurs états. Nawel est submergée des questions de ses parents, et donna Hélianthas ne lui donne pas le loisir de répondre aux siennes puisqu’elle part immédiatement au palais en quête d’informations.[98]

Nawel répond également à l’interrogatoire de Ruilp, le responsable de la milice des Hélianthas. Jusqu’à trois mois avant le début de l’histoire, c’est avec lui que Nawel révisait ses cours d’escrime. Elle avait cessé de s’entraîner avec lui après qu’il ait critiqué don Zayo, professeur d’escrime Perle, et ne lui avait plus adressé la parole depuis lors.[99] Toutefois, au vu des événements récents – tous les événements récents –, Nawel ravale sa prétention, présente ses excuses à Ruilp et reconnaît que sa critique de don Zayo était fondée[100].

Dorfus Hélianthas accepte enfin de répondre aux interrogations de sa fille sur la réaction excessive de ses parents. Il évoque la possibilité d’une tentative d’assassinat d’Ergaïl Onchêne, probable successeur au trône jurilan, ou celle de Nawel qu’aurait pu commanditer une maison pour ouvrir la voie du trône à, respectivement, son fils ou sa fille. Quand Nawel rétorque qu’elle n’a aucun désir de devenir reine, et qu’Ergaïl n’est qu’un ami, son père répond que les intérêts des Onchêne et des Hélianthas sont intimement liés.[101]

Don Hélianthas refusant d’être plus explicite au sujet de ces liens, Nawel quitte la demeure des Hélianthas pour aller interroger Ergaïl ; la demeure des Onchêne lui reste pourtant close, et elle est obligée de rebrousser chemin[102]. Ses parents sont furieux lorsqu’elle rentre. Nawel exige des réponses, que donna Hélianthas refuse de lui donner ; la jeune fille réplique en quittant la pièce, refusant de répondre aux questions de sa mère concernant la cérémonie des vœux[103]. Sa rébellion contre ses parents a officiellement commencé :

Nawel quitta la pièce d'un pas léger avec l'impression euphorisante d'avoir remporté une bataille.
Une bataille ?
Cela signifiait-il qu'elle était en guerre ?
Contre ses propres parents ?
[...] Elle continua à avancer.
Tenir droite.[104]

Nawel n’a pas l’occasion de croiser ses parents, le lendemain, avant de se rendre à l’école des Aspirants[105]. Elle assiste à une nouvelle démonstration de magie durant le cours de donna Courlis[106], qui réaffirme sa volonté de devenir Robe Mage[107]. Elle retrouve ensuite Ergaïl, avec qui elle raille l’attitude disproportionnée de leurs maisons face à l’incident qaalin[108], avant de l’interroger – on ne peut plus sérieusement – sur les raisons qui auraient justifié la motivation de l’assassiner, elle, et les fameux liens qui unissent Onchêne et Hélianthas. Ergaïl répond avec flegme et légèreté ; mais Nawel sait pertinemment qu’il lui dissimule sciemment la vérité.[109]

À la sortie des cours, Ergaïl l’invite à déguster un sorbet aux esprits chez donna Scirilla[110]. Son malaise est tangible pendant les premières minutes[111]. Il se reprend toutefois, et parvient à déclarer son amour pour elle...[112] Amour factice. Nawel le confond immédiatement.[113] Il tente d’insister encore quelques instants, puis abdique.[114] Il accepte de révéler la nature des liaisons entre leurs maisons.[115]

La cérémonie des vœux

Forte de ces informations, la jeune Perle est prête à confronter sa mère[116] :

— Ainsi les maisons Onchêne et Hélianthas ont des projets pour leurs enfants ? Des projets suffisamment importants pour que leur réalisation supplante le droit à ces enfants à formuler leur opinion ? Leur droit à avoir une opinion ?

— Nawel Hélianthas à Siméa Hélianthas[117]

Donna Hélianthas ne se démonte pas, et reconnaît ouvertement avoir cherché à offrir le trône à sa fille[25], et que le désir de cette dernière de revêtir la robe de Mage lui avait été insufflé dans cette optique :

— Alors oui, Nawel, je savais que tu demanderais à porter la robe des Mages. Je le savais parce que j’ai tout fait pour qu’il en soit ainsi. Je t’ai éduquée dans ce sens parce que cette robe est celle qui te permettra d’acquérir un véritable pouvoir, non sur les arcanes mais sur les hommes. J’ai infusé cette envie en toi parce que la future reine sera une Robe Mage et que tu dois devenir cette reine. Tel est ton destin. Le destin que j’ai mis en place pour toi.

— Siméa Hélianthas à Nawel Hélianthas[118]

Bien que donna Hélianthas assure à sa fille qu’elle agit pour son bonheur, Nawel brise les ponts. Elle quitte sa mère en lui promettant qu’elle choisira elle-même sa voie, que cela lui plaise ou non.[119]

Arrive la Cérémonie des vœux. Nawel la sait truquée, de l’aveu de sa mère : la Robe de chaque étudiant est choisie pour lui bien avant qu’il intègre l’école des Aspirants – parfois même dès la naissance[22]. C’est donc avec sérénité qu’elle l’aborde[120]. Toutefois, une fois spectatrice de la supercherie, elle perd de sa placidité[121]. C’est une révulsion profonde qu’elle éprouve vis-à-vis de ce système collusoire quand Algaric Olprac se voit refuser la robe qu’il convoitait[122].

Ergaïl est accueilli chez les Gouvernants. Nawel surprend Philla à le dévorer du regard ; elle ignore que le futur roi n’épousera qu’une Mage ou une Gouvernante. Nawel, elle, en est consciente et lui souffle de demander la Robe Mage. Philla ne l’entend cependant pas, sollicite et obtient la Robe Historienne. Et perd le garçon qu’elle aime par la même occasion, ce que Nawel n’ose pas lui avouer.[123]

Une paix formidable descend sur Nawel quand elle est appelée[124]. Elle ignore encore quel sera son vœu[125]. Elle prend le temps de détailler chaque jury, comme pour y trouver un élément de réponse[126]... Et, finalement :

— Je me nomme Nawel Hélianthas. [...] Je sollicite le droit et l’honneur de revêtir [...] l’armure.

— Nawel Hélianthas[127]

Anthor Pher, au nom des Armures, avalise son choix[128][129]. Mais l’assistance est sous le choc, et seul le silence accueille cette annonce. Ses parents viennent la trouver à la fin de la cérémonie, furibonds.[130] Donna Hélianthas s’apprête à aller trouver donna Courlis et don Granitis pour corriger ce qu’elle estime être la pire erreur de sa fille[131], mais cette dernière se dégage fermement de son emprise. Et fait ses adieux à ses parents.[27]

"Hautes plaines"

La cité des Anciens

Anthor Pher la conduit jusqu’au Donjo, le quartier des Armures, et lui montre sa chambre[132]. Elle fait la rencontre de Lyiam[133], Louha, Jehan et Ruhil[134]. Elle est autorisée à dormir son soûl[135]. Le lendemain, Anthor lui conseille d’observer les diverses activités du Donjo qui constitueront bientôt son quotidien[136]. Il lui apprend ensuite qu’elle part, dès le lendemain, pour un périple :

— Partir à l’aventure. T’exposer au hasard et le confronter à tes choix. Partir le temps qu’il faudra. Et revenir.

Anthor Pher à Nawel Hélianthas[137]

En dépit des mises en garde du maître d’armes, Nawel choisit de se rendre à la cité des Anciens, à l’est d’AnkNor[138]. Sa première journée de chevauchée est bucolique[139]. La seule épreuve qu’elle ait à surmonter est celle de se préparer une infusion de doussamère. Elle réalise qu’elle ignore beaucoup des gestes fondamentaux du quotidien, et que c’est en les intégrant qu’elle deviendra autonome :

« Je suis autonome. Et en devenant autonome, je deviens enfin moi. »

— Nawel Hélianthas – Pensée[140]

Elle s’endort en songeant à Ergaïl et à Philla, en regrettant ses actes manqués[141].

Le lendemain dans l’après-midi, alors qu’elle chasse la gouse, elle est prise en chasse par des fangs[142]. Au galop, elle gagne la crevasse des Larmes[143], puis le pont Scintillant[33]. Mais son cheval, Roméo, est à bout, si bien que Nawel prend la décision de s’arrêter et de se battre. De mourir. Mais de l’autre côté du pont.[33] Pont auquel elle doit la vie sauve, puisque les fangs n’osent pas le traverser, ne le voyant pas[144].

Nawel parvient à la cité des Anciens le lendemain[145] et reste subjuguée devant sa beauté[146]. Il lui faut un moment pour comprendre que le sol est jonché d’os, et s’inquiéter[147]. Elle choisit pourtant de poursuivre son exploration[148]. Elle découvre un puits pareil à celui de l’école des Aspirants – permettant de voyager entre les étages – ; elle s’y engage, mais tombe comme une pierre[149]. Par chance, le puits se met à fonctionner, si bien que Nawel atteint en douceur le fond[150].

Elle progresse lentement dans les sous-sols, jusqu’à découvrir une porte à double battant[151]. Elle étudie avec minutie une fresque qui semble conter l’arrivée des Anciens en Jurilan[152], ainsi que la plaque métallique d’une chaîne dorée enroulée autour de la poignée dont elle traduit approximativement le message :

« Le dérangement fut de recommencer la issue. Le épreuve est entré et, s’il a été culbuté, il a néanmoins sonné la terminaison des Ordonnateurs. Puisse la issue demeurer à jamais entourée. »[153]

Elle n’a pas le temps de s’attarder plus sur ses découvertes que le plafond s’effondre et qu’une Glauque apparaît[153]. Saisie par la peur, Nawel est incapable de tirer son épée et s’enfuit[34]. Elle débouche à l’extérieur juste à temps pour venir en aide à son cheval, harcelé par de petits singes noirs capables de téléportation[154]. Elle est elle-même victime de leurs morsures, et comprend que – de nouveau – la fuite est sa seule option[155]. Roméo et elle détalent au galop[156].

Sur le chemin du retour, dans une auberge, une altercation oppose Nawel à un Cendre sous l’emprise de la boisson. Elle choisit toutefois de ne pas user de son statut de Perle, son nom – de ne pas le faire fouetter.[36]

« Mon nom n’est rien, seuls mes actes comptent. »

— Nawel Hélianthas – Pensée[157]

Le voyage du retour dure trois jours[36] ; Nawel a l’impression de rentrer chez elle en parvenant au Donjo[158]. Elle annonce à Anthor ne pas croire au hasard :

— Le hasard n'existe pas. [...] Est-ce bien ce que je devais découvrir ? Le hasard n'existe pas, notre vie dépend de nos choix et uniquement d'eux.

— Nawel Hélianthas[159]

Le Donjo

Le lendemain, pour son premier entraînement, Anthor choisit de lui faire travailler le combat à mains nues avec Lyiam[160]. Cela s’avère en réalité être une leçon d’humilité puisque le jeune Armure prend soin de l’humilier en se servant de la chevelure dont elle est si fière comme prise pour la mettre au sol[8]. L’amour-propre en miette[161], Nawel comprend qu’en agissant de la sorte Lyiam cherche à lui ouvrir les yeux sur son orgueil, sa vanité de Perle prétentieuse[162]. Elle coupe ses cheveux, comme pour rompre définitivement avec sa vie passée.

Suite à la correction infligée par Lyiam, elle passe le reste de la journée à apprendre les armes sous la tutelle d’Anthor, Ruhil et Louha[163]. Le soir, bien qu’épuisée, elle se met à écrire :

Écrire.
Non pas une lettre, ni même un journal intime.
Non. Simplement écrire. Comme on respire.
Pour vivre.

— Nawel Hélianthas – Écrit[164]

Elle dessine également. Inconsciemment, c’est la Glauque qu’elle a vue dans la cité des Anciens qu’elle représente ; inconsciemment également, elle est incapable de la rendre bestiale ou agressive[59]. Elle tente de se débarrasser du dessin, mais se rend compte que ce n’est pas possible.

— Rien de ce qui a été dessiné ne peut être gommé. Rien de ce qui a été écrit ne peut être effacé, rien de ce qui a été fait ne peut être oublié. Ou pardonné.

— Nawel Hélianthas[165]

Les jours passent tandis qu’elle poursuit sa formation, sous la supervision attentive d’Anthor[48]. Chaque matin, elle court une ou deux heures, puis s’assujetit aux exercices d’assouplissement de Louha. Elle travaille ensuite sa musculature avec Jehan, et l’équilibre et la coordination avec Louha de nouveau. Elle se joint ensuite à des groupes d’Armures de passage au Donjo pour étudier le maniement des armes auprès de professeurs émérites – souvent Anthor[39]. Elle apprend également le tir et l’équitation[48]. Le soir venu, elle retrouve Lyiam pour sa leçon particulière de combat à mains nues[39].

Un jour qu’elle s’entraîne avec Lyiam sous la supervision d’Anthor, un bâton l’atteint dans les côtes un peu plus méchamment que prévu[35]. Anthor ordonne à Lyiam de passer de l’onguent sur l’ecchymose[166]. Bien qu’initialement réticente à se déshabiller et à se laisser toucher par le jeune Armure, Nawel se délecte des caresses induites par le massage[167].

Son premier contact avec l’armure se fait lorsque Louha revêtit la sienne pour entretenir sa relation avec elle. Nawel, au côté de quatre autres Armures, doit l’attaquer armée d’une véritable épée d’acier[168]. Elle ne parvient à porter qu’un seul coup :

Je l’ai touchée une fois. À l’épaule. J’ai eu l’impression d’abattre ma lame sur un bloc de fonte ou de granit. J’en ai encore les muscles du bras qui tremblent ! [...] Je ne comprends pas comment une armure aussi fine peut arrêter de tels coups d’épée. Je ne comprends pas mais j’ai encore plus hâte de revêtir la mienne.

— Nawel Hélianthas – Écrit[53]

Le camp militaire

Nawel progresse, comme confirmé par ses différents professeurs[48]. Il n’y a qu’Anthor qui ne s’estime pas satisfait et la compare régulièrement à une « femme de ménage »[35][38] quand elle manie les armes. Il sent que quelque chose gêne sa progression – un obstacle psychologique – et cela le préoccupe. C’est quand Nawel le confronte à propos de sa réserve qu’il s’ouvre à elle :

— [Je] sens en t’observant manier l’épée, en te regardant bouger, respirer, je sens que ta progression intérieure bute contre un obstace niché en toi. J’ignore sa nature, j’ignore si tu as conscience de sa présence, mais je sais qu’il est là parce que tu l’as laissé s’installer, se déployer en toi. Tant que tu ne l’auras pas découvert et franchi, ta progression sera freinée.
[...] En d’autres termes, devenir une Armure exige avant tout que tu deviennes toi, et tu n’es pas toi, Nawel Hélianthas, pas complètement. Voilà ce qui m’inquiète.

— Anthor Pher[169]

Les mots d’Anthor trouvent un écho en elle. Elle s’écroule en lui confiant son crime.[170]

Dire.
Dire ce qu’on meurt d’envie de dire.
Dire ce qu’on a besoin de dire. Besoin vital. Terrifiant.
Dire ce qu’on ignore avoir envie ou besoin de dire.
Dire pour comprendre, nettoyer, guérir, avancer.
Mais est-ce que dire suffit ?
[...] Est-ce que dire suffit ?
Je ne crois pas.
Je suis vide. Creuse. Asséchée.
Et j’ignore comment y remédier.

— Nawel Hélianthas – Écrit[55]

Anthor, lui, a une idée. Il contacte un ami officier qui se souvient de l’affaire et fait un aller-retour dans la nuit jusqu’à un camp militaire pour vérifier ses dires[171]. À l’aube, il annonce à Nawel leur départ immédiat du Donjo. En dépit de l’insistance de cette dernière, il refuse de lui indiquer leur destination[172]. Vexée, voire carrément énervée contre Anthor, Nawel se renfrogne et se mure dans le silence[173]. Arrivés dans le camp militaire, l’Armure lui confie le soin de leurs montures et s’éloigne. Nawel est furieuse et compte bien lui tenir rancœur de l’avoir fait venir uniquement pour jouer le rôle de gardienne d’écurie[174].

Alors qu’elle attend son retour au pied d’un baraquement en construction, un charpentier l’interpelle. Nawel ne comprend pas immédiatement que c’est à elle qu’il s’adresse de manière si familière, puis réalise qu’elle ressemble plus à une soldate Cendre qu’à une apprentie Armure. Amusée d’abord par la cocasserie de la situation, elle déchante très rapidement : le charpentier n’est autre que le mari de Sylia.[175]

Arlyn fausse compagnie à ses collègues pour discuter avec Nawel – dont il ignore l’identité[176]. Après une sombre hésitation, il lui offre les bribes de sa tragique histoire que les Robes Mages n’ont pas réussi à effacer[177].

— Sais-tu que l’on se construit plus par les drames auxquels on survit que par les bonheurs que l’on vit ?

— Arlyn[178]

Il lui confie sa rencontre avec Sylia, leur bonheur à la naissance d’Oum, puis l’incident de la ville Cendre. Le fouet, le collège des Robes Mages, le camp militaire. Et son besoin d’apaisement ; son besoin de vengeance.[177] Que Nawel se propose de lui offrir :

— Je te demande pardon. Je suis la Perle qui a causé la mort de ta femme. La Perle prétentieuse et stupide que tu hais. Te dire qu’il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que je regrette de tout mon être cette prétention et cette stupidité ne te rendra pas Sylia, alors... tu m’as offert ton histoire, je t’offre l’apaisement.

— Nawel Hélianthas[179]

L’allée est déserte, Arlyn armé. Nawel à sa merci.[179] Mais il n’esquisse pas le moindre geste[180]. Il sait à présent que se venger serait vain[181].

— Accepter ce qu’a été ma vie et décider de ce qu’elle sera. C’est en me permettant de comprendre cela que tu m’as libéré.

— Arlyn[181]

Arlyn s’éloigne, libre. Nawel rentre avec Anthor. Guérie. Bien que réservée sur ce point, cela ne l’empêche pas de remercier avec affection son mentor.[182]

"Les étoiles et la roue"

Venia et retour à la cité des Anciens

Trois semaines après sa rencontre avec Arlyn[183], Nawel revêt son armure[184].

Les six mois qui ont succédé à la cérémonie des vœux[37] l’ont radicalement changée. Physiquement, sa silhouette s’est affinée et musclée, ses traits se sont émaciés ; elle a nettement gagné en souplesse et réactivité[9]. Sur le cour, elle tient dorénavant Lyiam en respect en combat à mains nues[185], mais ne maîtrise pas encore toutes les subtilités du combat à l’épée ou du tir à l’arc[37]. Elle est également plus vigilante, plus sensible aux détails – elle remarque l’infime changement dans la tenue d’Anthor au moment de lui annoncer l’achèvement de sa formation[184].

Philla a été invitée au Donjo en sa qualité d’Historienne pour chroniquer l’événement. D’abord hésitante, Nawel la prend finalement dans ses bras. Elle remarque que son amie a également mûri, perdu de sa timidité pour gagner en assurance.[186]

Devant l’aspect initial de son armure – une espèce de combinaison terne, plissée et flasque, trop grande pour elle[187] – Nawel réprime difficilement sa déception[188]. Bien qu’interdite, elle suit les indications d’Anthor, se déshabille et l’enfile sans cérémonie[187].

Dès le premier contact, un lien se crée et Nawel sent que l’armure est comme vivante. Une fois entièrement passée, elle se transforme, s’ajuste à la morphologie de sa porteuse, et prend un aspect de métal satiné. Elle soulage également l’ecchymose qui paralysait la jambe de Nawel[185].[189] Enfin, elle se glisse dans son esprit :

Prise de contact achevée.
Synergie positive à 100 %.[…]
— Elle s’appelle Venia.[190]

Philla est invitée à partager la table des Armures[191]. Elle évoque l’excursion de Nawel à la cité des Anciens, et en particulier le texte qu’elle en rapporté[192]. Elle explique qu’il a fallu retrouvé le texte original à partir de la traduction approximative de Nawel[192], pour en obtenir une seconde plus plausible :

« L’erreur fut de rouvrir la porte. Le mal est entré et, s’il a été repoussé, il a néanmoins sonné la fin des Bâtisseurs. Puisse la porte demeurer à jamais fermée. »[193]

La caste des Historiens juge cette découverte comme cruciale pour comprendre l’origine des Anciens et les causes de leur subite disparition[193]. Avec l’aval du Consortium, elle prépare une exploration approfondie du site visité par Nawel ; Philla est chargée d’aller y faire les premiers relevés[194].

Elle obtient d’Anthor d’être escortée par un Armure[195][196]. Une Armure – c’est Nawel qui l’accompagne. Elles partent le lendemain à l’aube[197]. Philla apprend à Nawel que ses parents continuent de la surveiller depuis l’extérieur du Donjo[196] ; elle lui évoque également les conséquences de la cérémonie des vœux :

— Ton attitude lors de la cérémonie des vœux a eu l’effet d’un cataclysme sur la ville Perle. Pendant des jours, on n’a parlé que de cela mais là où la plupart des gens ont décidé, par lâcheté ou calcul, de voir un geste de folie, Ergaïl a vu un acte d’une droiture absolue et d’un courage incroyable.

— Philla Caritian[198]

Philla raconte que, inspiré par le comportement de Nawel, Ergaïl l’a présentée le soir même à ses parents et revendiqué l’amour qui les unissait. Bien que ses parents, les Gouvernants et autres Robes influentes l’aient fortement désapprouvé, il a refusé de céder.[199] Et n’a pas hésité à menacer de représailles sanglantes s’il devait arriver quoi que ce soit à Philla. Nawel, qui craignait alors pour la vie de Philla, est un peu rassurée à ces mots.[200] Philla rapporte également les mots d’Ergaïl – alors officiellement désigné unique héritier du royaume des douze cités[198] –, prononcés à l’intention de Nawel :

— [L]orsqu[e je] ser[ai] roi, aucun intérêt particulier, aucune raison d’État ne justifier[a] un assassinat. [L]orsqu[e je] ser[ai] roi, tous les enfants jurilans, Perles ou Cendres, ser[ont] en sécurité.

— Ergaïl Onchêne – paroles rapportées[201]

Le lendemain, en fin d’après-midi, Philla et Nawel parviennent à l’endroit exacte où, six mois plus tôt, cette dernière avait été prise en chasse par les fangs[202]. À nouveau, leurs hurlements s’élèvent ; revêtue de Venia, Nawel les affronte et décime la meute.[203]

Elle refuse à Philla de la laisser étudier le pont Scintillant pour sa sécurité, ce qui n’empêche pas l’Historienne de se vexer[204]. En arrivant en vue de la cité des Anciens le lendemain, Nawel la met en garde des dangers qui pourraient les y attendre : la Glauque et les petits singes noirs[205]. Elle préfère laisser leurs chevaux à distance pour ne pas qu’ils soient harcelés par ces derniers[51]. Elle découvre également que la synergie 100 % permet à Venia de déployer les extensions mains[50] et tête[51].

À l’intérieur de la cité, Nawel et Philla parviennent au sous-sol sans incident[206] ; Philla parvient même à activer le puits gravitationnel que Nawel avait jugé dysfonctionnant[207]. Nawel note la présence dans la poussière de traces de pas récentes de deux individus, mais est incapable de les dater[208].

La salle de la porte est déserte[206]. Philla étudie la fresque décorant la porte avec minutie[209] – fresque qui semble représenter les sept Familles de L’Autre, le cube de la Huitième Porte, la jungle de la Fausse Arcadie, des monstres tels que les Kharx et les Ims, et la Porte de la cité des fleurs. Nawel a comme la prescience d’un malheur à venir[210].

— Sept familles, murmura [Philla]. Chacune possède des attributs qui lui sont propres. Regarde, les membres de celle-ci ont des têtes d’animaux, et ceux-là de la lumière au bout des doigts. Les sept familles œuvrent autour de cet étrange cube sombre puis elles se séparent. Une des familles, celle qui nous intéresse, franchit une porte et se retrouve dans cette jungle. […] Si les créatures qui y sont représentées sont réelles, c’est un endroit que je n’ai vraiment pas envie de visiter. Tu as vu ce monstre tout en cornes, pointes et écailles ? Et ces petits singes aux dents acérées ? […]
Nawel hocha la tête tandis qu’un pressentiment funeste se transformait en frisson.[209]

Philla se penche ensuite sur la chaînette enroulée autour des poignées de la porte, et traduit le message de la plaquette qui correspond aux travaux des Historiens. Elle propose à Nawel de regarder par elle-même ; celle-ci libère alors la chaînette de la poignée pour mieux lire. Elle n’en a pas le loisir, puisque deux bruits de mauvaise augure s’élèvent : un claquement sec à l’intérieur de la porte, des voix dans le couloir.[211]

Deux Glauques apparaissent[212]. Elle tente d’abattre le premier à l’arbalète, mais ce dernier est sauvé in extremis par sa compagne[213]. Nawel comprend vite qu’ils ne cherchent pas à combattre mais à fuir[213]. Philla n’a pas cette clairvoyance ; probablement guidée par le mantra de don Zayo – « La meilleure défense reste l’attaque » – elle abat son poignard. La Glauque roule au sol, aux prises avec l’Historienne, tandis que Nawel se trouve face à son compagnon qu’elle abat. Elle découvre alors le poignard de la Glauque maculé du sang de Philla, et celle-ci effondrée dans une mare de sang.[42]

Elle charge la Glauque qui, éperdue, tente une échappatoire par la porte aux poignées d’ivoire. Un hurlement bestial en parvient, la forçant à se raviser. Elle referme la porte à la volée. Une seconde chaînette, pareille à celle arrachée par Nawel, est tombée de l’autre côté.[214]

La Glauque esquive le premier coup de Nawel, et place un coup de poignard qui lui entaille le bras en déchirant Venia. L’armure se renforce, si bien que son second coup ne parvient qu’à la rayer. Sous le coup de la surprise, la Glauque marque un temps d’arrêt que Nawel met à profit et la frappe du pommeau de son épée au crâne.[43]

La Glauque bondit en arrière, mais ne se remet pas en garde ; elle s’agenouille près de son compagnon et le pleure[215]. Nawel, de son côté, ne l’attaque pas ; elle s’approche de Philla, la rassure, puis la prend dans ses bras pour la soulever. Elle se tourne vers la Glauque pour s’excuser d’avoir pris la vie de son compagnon, et quitte la grotte.[216]

Par miracle, Philla survit[217]. Elle souhaite que Nawel se rende immédiatement à AnkNor rapporter l’ouverture de la porte aux Historiens – elle craint le pire. Mais l’Armure refuse de la laisser seule, ayant déjà failli à sa protection. Le message est relayé par un autre biais.[218]

Nawel confie à Philla ses remords d’avoir tué le Glauque. Son amie essaie de la rassurer – ce n’est pas un être-humain qu’elle a tué, mais un Glauque, une bête –, mais Nawel sait que son amie se leurre. Dans les larmes de la Glauque, elle a vu toute son humanité, et toute l’humanité des siens.[219] Après que Philla se soit écroulée de sommeil, elle se met à écrire et remettre en question sa vision sur la portée de ses choix :

« Tu n’avais pas le choix » m’a dit Philla.
Je ne suis pas d’accord. On a toujours le choix […]. J’avais le choix même si j’ignorais ce que ce choix impliquait.
C’est sans doute normal. La difficulté d’un choix provient de notre incapacité à discerner ses répercussions au-delà du futur proche. Piètres esprits dépourvus de clairvoyance !
Alors même que j’écris, je saisis un élément fondamental qui m’avait échappé jusqu’à aujourd’hui. Choisir n’est pas ma prérogative ! Le Glauque a choisi de gagner la cité des Anciens, il a choisi de tirer son poignard, choisi de m’affronter. Cela ne me dédouane pas de mes responsabilités mais les inscrits dans une trame complexe qui me dépasse.
À la fois libre de choisir et simple maillon d’une chaîne incompréhensible.

— Nawel Hélianthas – Écrit[58]

Nawel et Philla patientent dix jours que cette dernière soit remise avant de rentrer à AnkNor[220]. Sur le chemin du retour, elles parlent de leurs aspirations : Philla souhaite se consacrer à l’histoire et fonder une famille, tandis que Nawel ne veut ni amoureux ni enfant, et rêve d’aventure et de voyages[221]. Parvenue à la ville Perle, les deux amies se séparent, conscientes qu’elles ne se reverront pas avant longtemps[222].

Nawel rentre dans un Donjo déserté de tous ses Armures, à l’exception de Louha. Cette dernière lui apprend que tous sont partis pour les plaines de l’Ouest, l’armée royale n’étant pas de taille face au géant des brumes qui appuyait les rangs barbares.[222] Seule Louha est restée pour l’accueillir :

— Une Armure n’abandonne jamais une autre Armure. Jamais.

— Louha[223]

Elles demeurent trois jours au Donjo pour procéder à quelques travaux de rénovations, puis partent en direction du front[223]. Sur le chemin, Louha révèle que seules cinquante-quatre Armures veillent sur Jurilan, puisque seules cinquante-quatre armures fonctionnent encore. Legs des Anciens récupérés dans la cité des fleurs des siècles auparavant, leur fonctionnement est complètement inconnu ; de fait, il est impossible de les réparer.[224] Cette révélation laisse Nawel pensive :

Nawel caressait le métal satiné qui recouvrait son corps. Elle s’était habituée à Venia avec une remarquable facilité et l’idée qu’elle doive, un jour, cesser de la porter la troublait profondément.
Elle aimait son contact sur sa peau, leurs rares échanges abscons et le sentiment de force qu’elle lui offrait.
Elle tenait à elle. Vraiment.[225]

Louha fait remarquer à Nawel qu’elle n’avait pas emporté de heaume. Cette dernière lui montre alors l’extension tête offerte par la synergie 100 %.[225] Louha n’a pas le temps de s’émerveiller de l’exploit : elles ont rattrapé le reste des Armures[226].

Alantha et la Porte

La porte ouverte dans la cité des Anciens n’a pas été correctement refermée, et des créatures malveillantes ont entrepris de la franchir. Le roi, mis au fait de cette information, a exhorté les Armures à se rendre sur place pour éliminer la menace – quitte à abandonner le front des plaines de l’Ouest.[227] Nawel, en apprenant la nouvelle, sait qu’elle en porte la responsabilité et culpabilise sombrement. Ce qui a le don d’irriter Anthor au possible ; le soir même, son coup de gueule est tel que les autres Armures se font vite oublier, si bien que Nawel se retrouve seule face au maître d’armes fulminant qui compte bien lui remettre les idées en place[228] :

— Tu nous as rejoints ce matin avec Louha et, depuis ce matin, tu as la tête d’une imbécile dégoulinante de culpabilité. […] Une imbécile dégoulinante de culpabilité ! Tu te vautres dans un misérabilisme facile, Nawel ! C’est ma faute. C’est ma faute. C’est ma faute. Non, par Kaïa, ce n’est pas ta faute, et quand bien même ça le serait, tu es une Armure, ton honneur est notre honneur, ta route est notre route, ta faute est notre faute. Il est temps de grandir, jeune fille. De grandir vraiment !

— Anthor Pher[227]

Nawel, ragaillardie par la leçon, s’oppose alors à son mentor en le menaçant de le frapper s’il s’avise de la traiter à nouveau comme une enfant. D’abord stupéfait, Anthor prend note de sa mise en garde, bon enfant. Ils éclatent de rire ensemble.[229]

Plus tard, Nawel retrouve Anthor pour lui confier ses remords d’avoir tué le Glauque[1], ainsi que sa crainte de ne pas être faite pour l’Armure :

« Protéger, oui. Tuer ? Encore ? L’idée me révulse. »

— Nawel Hélianthas – Écrit, paroles rapportées[1]

Anthor l’écoute avec attention, puis la rassure. Tuer n’est pas un geste anodin et ne devra jamais le devenir. Mais protéger implique d’accepter le prix du sang.[1] Et d’ajouter :

— Ne doute jamais. Tu étais destinée à porter l’armure.

— Anthor Pher – Écrit, paroles rapportées[1]

Après quatre jours de chevauchée, les cinquante-quatre Armures parviennent en vue de la cité des Anciens, et rejoignent la trentaine de soldats déjà sur place. À leur tête, Nawel reconnaît Ergaïl ; les deux amis tombent dans les bras l’un de l’autre.[230]

Le jeune Gouvernant redevient grave et expose la situation à Anthor, Lyiam et Louha qui représentent les Armures. C’est un voyageur qui a alerté le palais, quinze jours auparavant, de la présence des monstres aux abords de la cité des Anciens. Ce témoignage, corroboré par celui de Philla peu de temps après, a forcé les Robes Gouvernantes à intervenir.[231] Ergaïl, qui prend la menace très au sérieux du fait de l’intuition de Philla – les créatures qui rôdent aux alentours de la cité des fleurs pourraient être à l’origine de la disparition des Anciens – a pris ses précautions et demandé du soutien avant de quitter AnkNor. Il a, entre autre, consulté des Historiens ; selon ses derniers, la porte n’est réellement fermée que lorsque la protection est en place – il s’agit de la chaînette qu’avait ôtée Nawel, et que Philla avait ramenée à AnkNor pour expertise. Selon les spécialistes, ce sera à elle de la remettre en place pour sceller la porte. Nawel blêmit ; elle révèle l’existence d’une seconde protection, tombée quand la Glauque a ouvert la porte.[232]

Tous se rendent compte que cela entame considérablement leurs chances de succès. Anthor ne se démonte pas : les Armures élimineront les monstres de la cité, remettront les protections en place et condamneront la porte.[233]

Il y avait tant de force et de certitude dans ses mots que Nawel sentit un poids énorme quitter ses épaules.
Juste étonnée de percevoir un nœud d’angoisse continuer à palpiter en elle.
Quelque chose leur échappait.[234]

Tandis qu’Anthor présente la situation au reste des Armures, Nawel et Ergaïl s’éloignent pour discuter. Elle commence par le féliciter d’avoir tenu tête aux grandes maisons pour aimer Philla, puis l’interroge sur la manière dont il a appris qu’elle était responsable de la mort de Sylia et Oum. Ergaïl lui rappelle alors les liens intimes qu’entretenaient leurs maisons – il n’a fait qu’intercepter l’information. Information qu’il considère comme doublement précieuse puisqu’elle concerne son amie d’enfance, mais également les Cendres.[235]

— Notre royaume est bâti sur une monstrueuse injustice. Douze cités, une ville Perle et une ville Cendre dans chacune d’elles, dix castes de privilégiés, neuf devrais-je dire puisque les Armures sont à part, des Perles exploiteurs et une multitude de Cendres exploités, droits, richesses et plaisir pour les uns, devoirs pauvreté et travail pour les autres. Je monterai bientôt sur le trône et il m’appartiendra de changer cela.

— Ergaïl Onchêne[236]

Ergaïl sait que son but est noble, et qu’il ne peut se permettre de se compromettre s’il souhaite l’atteindre. De fait, il refuse de participer à la bataille de la cité des fleurs. Il exhorte toutefois Nawel d’être prudente[236] ; un instant plus tard, Anthor apprend à la jeune Armure qu’elle aura pour consigne de rester à ses côtés, n’étant pas encore rompue au combat réel[44].

Les cinquante-quatre Armures partent à la charge, menés par Lyiam[237]. Les chiens rouges qui se dressent entre la cité et eux sont abattus à l’arbalète[238]. Les petits singes noirs sont plus retors, mais les Armures savent pour leur capacité de téléportation et s’en débarrassent également[239]. Au centre de la formation, Nawel n’a pas l’occasion d’utiliser son arme[240].

Parvenus au pied de la tour fleur, les Armures mettent pied à terre et s’y engagent, tandis que Ruhil le taiseux raccompagnent leurs montures au camp. Une horde – semblable au bestiaire faux-arcadien – les y attend, sur le pied de guerre.[240]

Molosses rouges semblables à ceux qu’ils avaient affrontés au-dehors, êtres humanoïdes au corps musculeux couvert de poils grisâtres et au faciès de loup, insectes épineux hauts d’un mètre et dotés de mandibules sinistres, lézards géants, hommes dépourvus de visage et armés d’épées redoutables, monstres bipèdes aux crocs acérés et aux mains prolongées par des griffes meurtrières…
Une horde. Sauvage et terrifiante.[241]

Nawel comprend vite qu’Anthor était dans le vrai : elle n’est pas encore rompue au combat réel[45]. Elle manque de se faire tuer par un loup-garou, mais est sauvée par le maître d’armes qui veille sur elle, même au milieu de la mêlée[242]. Avec le soutien de Venia, elle liquide son quota de monstre[45]. Les Armures prennent l’avantage sur la horde ; Anthor indique qu’il est temps pour eux de descendre au sous-sol[243].

Ils rejoignent Lyiam[244] et huit autres Armures[245] au sous-sol. Le jeune guerrier indique qu’une Glauque est arrivée peu après eux ; s’il a initialement essayé de la tuer, il s’est souvenu des paroles de Nawel – la seconde protection est tombée à cause de la Glauque –, si bien qu’il a retenu son geste et qu’elle est à présent sous bonne garde[244]. En l’apercevant, Nawel reconnaît la femme à laquelle elle a été confrontée à chacune de ses visites dans la tour fleur, qui la reconnaît également[245]. Elle s’apprête à s’agenouiller près d’elle, mais est interrompue par Anthor qui lui enjoint de verrouiller la porte[246]. Face à elle, Nawel réalise alors que sa chaînette seule ne suffira pas à condamner le passage :

Elle s’avançait vers la porte lorsque le nœud d’angoisse qui palpitait en elle depuis sa conversation avec Ergaïl et Anthor Pher explosa, remplacé par une douloureuse lucidité.
Deux chaînettes étaient indispensables pour condamner la porte.
Une de chaque côté.
Elle en possédait une, récupérer l’autre ne serait pas difficile, elle devait se trouver à l’endroit où elle était tombée.
Mais qui la remettrait en place une fois que la porte serait fermée ?[246]

Les révélations de Nawel jettent un froid sur le groupe d’Armures : quelqu’un devra rester de l’autre côté. Ce qu’Anthor refuse catégoriquement. Nawel accrochera sa chaînette, et la grotte et le puits seront empierrés. Mais la jeune Armure lui rappelle que les créatures qui viennent de l’autre côté de la porte sont suffisamment puissantes pour avoir éradiqué les Anciens, que seules les plus faibles sont passées ; il y a deux cents ans, les Armures ont failli perdre le combat – ce ne seront pas quelques tonnes de cailloux qui les arrêteront.[247]

Lyiam propose alors que la Glauque qui a fait tomber la seconde chaîne répare sa faute, et reste de l’autre côté. Il traverse la porte et scrute le sol de la jungle à la recherche de la fameuse chaînette, mais celle-ci a disparu.[248] La voix de la Glauque s’élève alors et, dans un jurilan parfait, explique que la protection est à sa ceinture mais qu’ils ne pourront pas l’utiliser comme ils l’escomptent[249].

— Les Étoiles et la Roue ont décidé que nos vies étaient liées. Je m’appelle Alantha.

— Alantha – à Nawel[249]

Nawel demande à rester seule avec Alantha[249], et défait ses liens dès lors que les Armures ne sont plus en vue[250]. La Glauque explique qu’elle est revenue pour fermer la porte qu’elle a ouverte – qu’elles ont ouverte –, pour vérifier si les créatures qui ont déferlé la veille sur son village sont les mêmes que celles de cette même porte, et pour rencontrer la meurtrière de son compagnon[251]. Nawel lui demande si elle a l’intention de le venger, mais Alantha se considère comme seule responsable de la mort de Thyrian – ce dont Nawel n’est pas convaincue[252].

— Traquer sa propre responsabilité, dédouaner les autres de la leur, n’est-ce pas avant tout un moyen égoïste de s’accorder de l’importance, de se placer au centre d’un univers tournant autour de sa personne ? Déresponsabiliser ses proches, pour quelle que raison que ce soit, ne revient-il pas à leur dénier une légitimité que nous cherchons désespérément à nous approprier ? Une légitimité que nous craignons de partager tant elle est fuyante, versatile, impalpable ? Je me suis posé mille fois ces questions. Aujourd’hui, je tente d’accepter et d’assumer mes responsabilités tout en me sachant simple élément d’un tout. Difficile tâche. Et gratifiante.

— Nawel Hélianthas[253]

Les paroles de Nawel frappent Alantha jusque dans son âme et, doucement, commencent à refermer ses blessures. La Glauque réalise que celle qui se tient devant elle est bien sa sœur. Sa sœur d’âme.[253]

— [L]es Étoiles et la Roue m’ont poussée vers toi, me soufflant que nos âmes étaient croisées.
— Nos âmes ? Croisées ?
— Oui. Elles se sont croisées la deuxième fois que nous nous sommes rencontrées, au moment exact où nous avons ouvert la porte. C’est pour cette raison que, depuis ce jour, tu hantes mes rêves, pour cette raison que, j’en suis certaine, je hante les tiens.

— Alantha et Nawel Hélianthas[254]

Nawel confie à Alantha qu’elle ne croit plus au hasard – la Roue – et n’aime pas l’idée de destin – les Étoiles –[253], mais la croit quand elle évoque que leurs âmes sont croisées[255]. Et sait qu’il appartient à Alantha de remettre la protection de la grotte, et à elle celle de la jungle.

Nawel expose la situation à Anthor, Lyiam, Ergaïl, Louha, Jehan et Ruhil, qui protestent vivement[256]. Quand Lyiam suggère qu’Alantha puisse essayer de tromper Nawel pour l’envoyer à sa place dans la jungle maudite, l’intéressée suggère à Nawel d’essayer de remettre la chaînette en place côté grotte[256]. Les tentatives de l’Armure sont infructueuses[257] ; Nawel annonce qu’elle condamnera la porte côté jungle. Elle ne cède pas quand Anthor s’y oppose[258], et refuse d’être accompagnée par Lyiam et Louha :

— Et il n’y aurait plus que cinquante et une Armures pour défendre le royaume ? Mauvaise idée, mes amis. Je suis désolée, mais votre route s’arrête devant cette porte.

— Nawel Hélianthas[258]

Ergaïl accepte de ne pas la retenir, et se propose à prévenir sa famille. Nawel rétorque alors que sa vraie famille – les Armures, Anthor, Louha, Lyiam, Ruhil, Jehan, et tous les autres – se trouve déjà là. Sa famille tente une ultime fois de la retenir, mais Alantha intervient et leur fait remarquer qu’ils manquent de respect face au sacrifice de Nawel.[28]

— Nous considérons que celui qui rejoint les Étoiles avant son heure pour le bien de tous mérite notre soutien autant que notre reconnaissance et nous veillons à le remercier afin qu’il parte le cœur léger. Vous, Jurilans, devriez prendre exemple sur les Glauques.

— Alantha[259]

Lyiam s’incline avec respect devant la Glauque, puis prend Nawel dans ses bras. L’un après l’autre, chacun des Armures l’enlace. Anthor lui offre son épée.[260]

Nawel franchit la porte sans un regard en arrière, la referme et pose sa protection ; Alantha l’imite de l’autre côté. Deux claquements secs retentissent à l’intérieur du bois. La porte est condamnée, à jamais. Nawel également.[261]

Alors qu’elle commence à paniquer – jusqu’à songer à se laisser mourir –[262], une vision la happe. C’est une Alantha qui semble plus âgée que celle qu’elle vient de quitter qui s’impose à elle[263]. Par-delà les frontières entre les mondes et celle du temps, elle s’adresse à elle et lui offre un but, une vie :

... deux enfants avancent dans la jungle derrière un adolescent, presque un homme, qui leur ouvre le passage, taillant dans la végétation à grand coups de sabre. Solide et bien bâti, il a les traits sévères, les yeux gris acier et il se dégage de lui un étonnant mélange de volonté, de force et de détresse.
Les deux enfants marchent main dans la main. L'un est un garçon d'une dizaine d'années, cheveux noirs et regard aussi vert que la jungle qui les entoure, l'autre est une petite fille de quelques années plus jeune. Vêtue d'une longue tunique et chaussée de sandales, elle a la peau sombre et remarquables yeux violets. Ses boucles blondes sont tressées de plumes.
Alors qu'ils passent sous un pont de lianes, un rugissement s'élève non loin d'eux.
L’adolescent pivote avec une grâce incroyable et se met en garde. Une garde à faire verdir de jalousie Anthor Pher en personne.
Le jeune garçon réagit avec la même rapidité. Il s’accroupit, les contours de son corps se voilent et, pendant une folle seconde, c'est la silhouette d'un félin qui apparaît à sa place.
La petite fille, elle, se baisse pour cueillir une fleur...
— Trouve-les, murmura Alantha dans l’esprit de Nawel. Ils sont ton avenir et tu es le leur. Trouve-les, ma sœur d’âme.[264]

Un sentier ténu semble se dessiner dans la jungle, sur lequel Nawel s’engage. À la rencontre de son avenir.[265]

Cinquième trilogie

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Si ce modèle n'est plus pertinent, retirez-le.
Attention

Avertissement – spéculation

Le contenu suivant résulte d’un travail de spéculation, fortement soutenu par des informations factuelles mais non explicitement nommées de l’œuvre originale.

« J’ai un one-shot qui sortira en février 2010 et qui s’intitulera Les Âmes croisées. Il s’agit de faire coïncider tous les univers que j’ai créés précédemment. Le lecteur pourra lire ce livre indépendamment des autres trilogies, mais il s’inscrira dans ma fantasy. Ce ne sera pas le monde de Gwendalavir mais celui de L'Autre… Et le personnage central n’aura pas d’autre solution, du fait de l’histoire, que de rencontrer les personnages des autres séries… »

— Pierre Bottero – Extrait d’une interview parue en septembre 2009 dans le numéro 131 de Lecture jeune

Dans l’épilogue des Âmes croisées, Nawel quitte son monde d’origine pour s’enfoncer dans une jungle hostile, à la rencontre de son destin. Ce n’est pas le monde de Gwendalavir qu’elle a à arpenter, mais celui de L'Autre, la Fausse Arcadie. Les indices[note 1][note 2] qui sèment le texte des Âmes croisées sont éloquents à ce sujet, et Pierre Bottero lui-même l’a confirmé (cf. citation précédente).

La vision d’Alantha figure trois enfants également piégés dans la jungle ; enfants inconnus à Nawel si bien qu’ils ne sont pas nommés. Le lecteur reconnaît toutefois spontanément le garçon « d’une dizaine d’années » aux « yeux aussi verts que la jungle » pouvant se transformer en félin ainsi que la petite fille insouciante aux « remarquables yeux violets » : ce sont Elio et Eryn, personnages principaux de "La huitième porte". L’adolescent et bretteur d’exception qui les accompagne a des yeux « gris acier » familiers, car pareils à ceux d’Edwin : il s’agit de Destan, le fils de ce dernier et d’Ellana, apparaissant dans le dernier tome du Pacte des marchombres.

Les raisons de la présence d’Elio, Eryn et Destan en Fausse Arcadie nous seront à jamais étrangères. Il est cependant probable qu’ils ne s’y trouvent pas de bonté de cœur, au vu du sentiment de détresse du Frontalier. Nous est également inconnu la manière par laquelle ils sont arrivés en ces lieux : par un malencontreux pas sur le côté ? une des portes de fer de la Maison dans l'Ailleurs ? par une porte inconnue située sur Terre ou en Gwendalavir ?

La réunion des quatre protagonistes semble inéluctable, et nécessaire pour les évader de Fausse Arcadie. Mais pour aller où ensuite ? L’interview de Lecture jeune semble entendre que Nawel sera amenée à rencontrer les personnages des cycles antérieurs ; cela fait clairement référence à Destan, Elio et Eryn, mais il n’est pas exclu que l’Armure et ses compagnons d’infortune rentrent en Gwendalavir et qu’elle y rencontre Ewilan et Salim, Ellana et Edwin, les autres alaviriens, ou même Natan et Shaé et les autres personnages de L’Autre.

Galerie

Citations

Wds-icons-magnifying-glass-small Article détaillé : Citations de Nawel Hélianthas

Apparitions

  • Partie I, "L'ombre de la lune chaude"
    • Prologue (première)
    • Chapitre 1
    • Chapitre 2
    • Chapitre 3
    • Chapitre 4
    • Chapitre 5
    • Chapitre 6
    • Chapitre 7
    • Chapitre 8
    • Chapitre 9
    • Chapitre 10
    • Chapitre 11
    • Chapitre 12
    • Chapitre 13
    • Chapitre 14
    • Chapitre 15
    • Chapitre 16
    • Chapitre 17
    • Chapitre 18
    • Chapitre 19
    • Chapitre 20
    • Chapitre 21
    • Chapitre 22
    • Chapitre 23
    • Chapitre 24
    • Chapitre 25
    • Chapitre 26
    • Chapitre 27
    • Chapitre 28
    • Chapitre 29
    • Chapitre 30
    • Chapitre 31
    • Chapitre 32
  • Partie II, "Hautes plaines"
    • Chapitre 1
    • Chapitre 2
    • Chapitre 3
    • Chapitre 4
    • Chapitre 5
    • Chapitre 6
    • Chapitre 7
    • Chapitre 8
    • Chapitre 9
    • Chapitre 10
    • Chapitre 11
    • Chapitre 12
    • Chapitre 13
    • Chapitre 14
    • Chapitre 15
    • Chapitre 16
    • Chapitre 17
    • Chapitre 18
    • Chapitre 19
    • Chapitre 20
    • Chapitre 21
    • Chapitre 22
    • Chapitre 23
  • Partie III, "Les étoiles et la roue"
    • Chapitre 1
    • Chapitre 2
    • Chapitre 3
    • Chapitre 4
    • Chapitre 5
    • Chapitre 6
    • Chapitre 7
    • Chapitre 8
    • Chapitre 9
    • Chapitre 10
    • Chapitre 11
    • Chapitre 12
    • Chapitre 13
    • Chapitre 14
    • Chapitre 15
    • Chapitre 16
    • Chapitre 17
    • Chapitre 18
    • Chapitre 19
    • Chapitre 20
    • Chapitre 21
    • Chapitre 22
    • Chapitre 23

Notes et références

Note : les références se rapportent à la pagination de chez Le Livre de Poche.

Notes

  1. La fresque sculptée sur la Porte de la cité des Anciens conte l’histoire des Bâtisseurs après la défaite de l’Autre :
    « Sept groupes d’hommes convergeaient vers un cube ouvert en deux selon une ligne de partage courbe. Chaque groupe possédait des particularités physiques remarquables comme si ses membres avaient appartenu à la même famille et, grâce au talent de l’artiste, le cube ouvert distillait une sourde impression de péril maléfique. […]
    Les sept familles s’éloignaient du cube représenté cette fois assemblé. Six dans une direction, la septième dans une autre.

    Cette dernière traversait une jungle sculptée avec minutie, affrontait de hideuses créatures et de redoutables obstacles avant d’atteindre une porte, identique en tout point à celle devant laquelle Nawel se tenait agenouillée. […]
    Une fois la porte franchie, la famille était représentée plantant des fleurs dans une vallée idyllique nichée entre sept colline. […]
    Était-il possible que cette fresque confirme l’hypothèse controversée selon laquelle les Anciens n’auraient pas été originaires des hautes plaines ?
    Était-il possible qu’elle relate la façon dont ils étaient arrivés? » — Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 8, pages 223 et 224
  2. Les monstres affrontés lors de la bataille de la cité des fleurs sont en tout point semblables à ceux représentés sur cette même fresque (« Si les créatures qui y sont représentées sont réelles, c’est un endroit que je n’ai vraiment pas envie de visiter. Tu as vu ce monstre tout en cornes, pointes et écailles ? Et ces petits singes aux dents acérées ? » — Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, page 343), et à ceux apparaissant dans la trilogie L’Autre.

Références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 15, page 371 Le Livre de Poche, 2012
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 4, page 31 Le Livre de Poche, 2012
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 6, page 40 Le Livre de Poche, 2012
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 5, page 36 Le Livre de Poche, 2012
  5. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 13, page 247 Le Livre de Poche, 2012
  6. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 13, page 248 Le Livre de Poche, 2012
  7. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 13, page 249 Le Livre de Poche, 2012
  8. 8,0 8,1 et 8,2 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 12, pages 243 à 245 Le Livre de Poche, 2012
  9. 9,0 et 9,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 1, pages 298 et 299 Le Livre de Poche, 2012
  10. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 4, page 32 Le Livre de Poche, 2012
  11. 11,0 et 11,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 2, pages 19 et 20 Le Livre de Poche, 2012
  12. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 3, page 25 Le Livre de Poche, 2012
  13. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, page 56 Le Livre de Poche, 2012
  14. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 5, page 37 Le Livre de Poche, 2012
  15. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 21, page 117 Le Livre de Poche, 2012
  16. 16,0 et 16,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 1, page 13 Le Livre de Poche, 2012
  17. 17,0 et 17,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 2, page 22 Le Livre de Poche, 2012
  18. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 4, page 29 Le Livre de Poche, 2012
  19. 19,0 et 19,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 4, page 30 Le Livre de Poche, 2012 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « :30 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  20. 20,0 et 20,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, pages 51 à 53 Le Livre de Poche, 2012
  21. 21,0 et 21,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 6, pages 39 et 40 Le Livre de Poche, 2012
  22. 22,0 et 22,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 28, pages 157 Le Livre de Poche, 2012
  23. Les Âmes croisées, partie I "L’ombre de la lune chaude", chapitre 14, pages 75 et 76 Le Livre de Poche, 2012
  24. Les Âmes croisées, partie I "L’ombre de la lune chaude", chapitre 28, page 156 Le Livre de Poche, 2012
  25. 25,0 et 25,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 27, page 152 Le Livre de Poche, 2012
  26. Les Âmes croisées, partie I "L’ombre de la lune chaude", chapitre 28, page 155 Le Livre de Poche, 2012
  27. 27,0 et 27,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 2, page 185 Le Livre de Poche, 2012
  28. 28,0 et 28,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, page 406 Le Livre de Poche, 2012
  29. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 5, page 35 Le Livre de Poche, 2012
  30. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 18, page 101 Le Livre de Poche, 2012
  31. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 16, page 263 Le Livre de Poche, 2012
  32. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 18, page 102 Le Livre de Poche, 2012
  33. 33,0 33,1 et 33,2 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 5, page 206 Le Livre de Poche, 2012
  34. 34,0 et 34,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 9, page 228 Le Livre de Poche, 2012
  35. 35,0 35,1 et 35,2 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 15, page 257 Le Livre de Poche, 2012
  36. 36,0 36,1 et 36,2 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 10, page 235 Le Livre de Poche, 2012
  37. 37,0 37,1 37,2 et 37,3 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 5, page 319 Le Livre de Poche, 2012
  38. 38,0 38,1 et 38,2 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 16, page 265 Le Livre de Poche, 2012
  39. 39,0 39,1 39,2 et 39,3 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 17, page 269 Le Livre de Poche, 2012
  40. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 1, pages 297 et 298 Le Livre de Poche, 2012
  41. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 7, pages 329 à 331 Le Livre de Poche, 2012
  42. 42,0 et 42,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, page 347 Le Livre de Poche, 2012
  43. 43,0 et 43,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, pages 348 et 349 Le Livre de Poche, 2012
  44. 44,0 et 44,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 17, page 381 Le Livre de Poche, 2012
  45. 45,0 45,1 et 45,2 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, page 385 Le Livre de Poche, 2012
  46. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, page 286 Le Livre de Poche, 2012
  47. [[Les Âmes croisées]], Partie II, chapitre 14, page 253 Le Livre de Poche, 2012
  48. 48,0 48,1 48,2 et 48,3 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 17, page 270 Le Livre de Poche, 2012
  49. 49,0 et 49,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 3, page 309 Le Livre de Poche, 2012
  50. 50,0 et 50,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 7, page 329 Le Livre de Poche, 2012
  51. 51,0 51,1 et 51,2 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 8, page 336 Le Livre de Poche, 2012
  52. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 14, pages 252 à 254 Le Livre de Poche, 2012
  53. 53,0 et 53,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 16, pages 264 et 265 Le Livre de Poche, 2012
  54. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 16, pages 266 et 267 Le Livre de Poche, 2012
  55. 55,0 et 55,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 18, pages 275 et 276 Le Livre de Poche, 2012
  56. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 23, page 293 Le Livre de Poche, 2012
  57. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 5, pages 319 et 320 Le Livre de Poche, 2012
  58. 58,0 et 58,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 11, page 354 Le Livre de Poche, 2012
  59. 59,0 et 59,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 14, page 254 Le Livre de Poche, 2012
  60. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 5, page 37 Le Livre de Poche, 2012
  61. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 16, page 106 Le Livre de Poche, 2012
  62. 62,0 et 62,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 13, page 74 Le Livre de Poche, 2012
  63. Les Âmes croisées, Partie I, prologue, page 9 Le Livre de Poche, 2012
  64. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 1, page 14 Le Livre de Poche, 2012
  65. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 1, pages 14 à 17 Le Livre de Poche, 2012
  66. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 1, pages 17 et 18 Le Livre de Poche, 2012
  67. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 2, page 20 Le Livre de Poche, 2012
  68. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 6, page 42 Le Livre de Poche, 2012
  69. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 3, pages 23 à 25 Le Livre de Poche, 2012
  70. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 3, page 27 Le Livre de Poche, 2012
  71. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 3, pages 25 à 28 Le Livre de Poche, 2012
  72. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 4, pages 29 à 32 Le Livre de Poche, 2012
  73. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 4, page 32 Le Livre de Poche, 2012
  74. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 6, pages 40 à 43 Le Livre de Poche, 2012
  75. Les Âmes croisées, Partie I, chapitres 7 et 8, pages 45 à 49 Le Livre de Poche, 2012
  76. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, page 58 Le Livre de Poche, 2012
  77. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, page 55 Le Livre de Poche, 2012
  78. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, page 56 Le Livre de Poche, 2012
  79. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, page 57 Le Livre de Poche, 2012
  80. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 10, page 57 et 58 Le Livre de Poche, 2012
  81. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 11, pages 61 à 63 Le Livre de Poche, 2012
  82. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 12, pages 67 à 69 Le Livre de Poche, 2012
  83. 83,0 et 83,1 Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 12, page 70 Le Livre de Poche, 2012
  84. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 13, page 72 Le Livre de Poche, 2012
  85. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 13, page 73 Le Livre de Poche, 2012
  86. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 14, pages 78 et 79 Le Livre de Poche, 2012
  87. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 14, page 80 Le Livre de Poche, 2012
  88. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 15, pages 81 à 83 Le Livre de Poche, 2012
  89. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 15, pages 83 à 85 Le Livre de Poche, 2012
  90. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 16, page 88 Le Livre de Poche, 2012
  91. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 16, page 91 Le Livre de Poche, 2012
  92. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 17, pages 92 et 93 Le Livre de Poche, 2012
  93. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 18, page 99 Le Livre de Poche, 2012
  94. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 18, page 100 Le Livre de Poche, 2012
  95. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 18, pages 101 à 103 Le Livre de Poche, 2012
  96. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 19, pages 105 à 108 Le Livre de Poche, 2012
  97. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 20, page 109 Le Livre de Poche, 2012
  98. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 21, pages 116 et 117 Le Livre de Poche, 2012
  99. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 5, pages 35 et 36 Le Livre de Poche, 2012
  100. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 20, pages 117 et 118 Le Livre de Poche, 2012
  101. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 20, pages 118 à 121 Le Livre de Poche, 2012
  102. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 22, page 123 Le Livre de Poche, 2012
  103. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 22, pages 124 et 125 Le Livre de Poche, 2012
  104. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 23, page 126 Le Livre de Poche, 2012
  105. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 23, page 127 Le Livre de Poche, 2012
  106. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 23, pages 128 et 129 Le Livre de Poche, 2012
  107. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 23, page 129 Le Livre de Poche, 2012
  108. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 23, pages 130 et 131 Le Livre de Poche, 2012
  109. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 23, pages 132 et 133 Le Livre de Poche, 2012
  110. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 24, page 136 Le Livre de Poche, 2012
  111. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 25, pages 140 et 141 Le Livre de Poche, 2012
  112. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 25, pages 142 et 143 Le Livre de Poche, 2012
  113. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 26, page 145 Le Livre de Poche, 2012
  114. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 26, pages 145 et 147 Le Livre de Poche, 2012
  115. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 26, page 148 Le Livre de Poche, 2012
  116. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 27, page 150 Le Livre de Poche, 2012
  117. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 27, page 151 Le Livre de Poche, 2012
  118. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 28, pages 156 et 157 Le Livre de Poche, 2012
  119. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 28, pages 158 Le Livre de Poche, 2012
  120. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 29, pages 160 Le Livre de Poche, 2012
  121. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 30, pages 168 et 169 Le Livre de Poche, 2012
  122. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 30, page 170 Le Livre de Poche, 2012
  123. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 31, pages 171 à 174 Le Livre de Poche, 2012
  124. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 31, page 174 Le Livre de Poche, 2012
  125. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 32, page 177 Le Livre de Poche, 2012
  126. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 32, pages 175 et 176 Le Livre de Poche, 2012
  127. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 32, pages 176 et 177 Le Livre de Poche, 2012
  128. Les Âmes croisées, Partie I, chapitre 32, page 178 Le Livre de Poche, 2012
  129. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 2, page 187 Le Livre de Poche, 2012
  130. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 1, page 183 Le Livre de Poche, 2012
  131. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 2, page 184 Le Livre de Poche, 2012
  132. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 2, pages 187 et 188 Le Livre de Poche, 2012
  133. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 2, page 189 Le Livre de Poche, 2012
  134. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 4, page 198 Le Livre de Poche, 2012
  135. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 3, page 192 Le Livre de Poche, 2012
  136. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 3, page 193 Le Livre de Poche, 2012
  137. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 3, page 194 Le Livre de Poche, 2012
  138. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 1, page 182 Le Livre de Poche, 2012
  139. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 1, pages 181 et 182 Le Livre de Poche, 2012
  140. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 4, page 196 Le Livre de Poche, 2012
  141. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 4, pages 197 et 198 Le Livre de Poche, 2012
  142. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 4, page 201 Le Livre de Poche, 2012
  143. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 5, page 205 Le Livre de Poche, 2012
  144. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 5, page 207 Le Livre de Poche, 2012
  145. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 6, page 209 Le Livre de Poche, 2012
  146. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 6, page 212 Le Livre de Poche, 2012
  147. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 7, pages 216 et 217 Le Livre de Poche, 2012
  148. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 7, page 217 Le Livre de Poche, 2012
  149. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 7, pages 218 et 219 Le Livre de Poche, 2012
  150. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 8, pages 221 et 222 Le Livre de Poche, 2012
  151. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 8, page 223 Le Livre de Poche, 2012
  152. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 8, page 224 Le Livre de Poche, 2012
  153. 153,0 et 153,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 8, page 225 Le Livre de Poche, 2012
  154. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 9, pages 229 et 230 Le Livre de Poche, 2012
  155. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 9, page 230 Le Livre de Poche, 2012
  156. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 9, page 231 Le Livre de Poche, 2012
  157. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 10, page 236 Le Livre de Poche, 2012
  158. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 10, page 237 Le Livre de Poche, 2012
  159. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 11, page 239 Le Livre de Poche, 2012
  160. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 12, page 243 Le Livre de Poche, 2012
  161. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 12, page 245 Le Livre de Poche, 2012
  162. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 13, pages 247 à 249 Le Livre de Poche, 2012
  163. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 14, pages 252 et 253 Le Livre de Poche, 2012
  164. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 14, page 251 Le Livre de Poche, 2012
  165. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 14, page 254 et 255 Le Livre de Poche, 2012
  166. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 15, page 258 Le Livre de Poche, 2012
  167. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 15, page 260 Le Livre de Poche, 2012
  168. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 16, pages 263 et 264 Le Livre de Poche, 2012
  169. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 17, page 272 Le Livre de Poche, 2012
  170. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 17, pages 272 et 273 Le Livre de Poche, 2012
  171. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 22, page 291 Le Livre de Poche, 2012
  172. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 19, page 277 Le Livre de Poche, 2012
  173. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 19, page 278 Le Livre de Poche, 2012
  174. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 19, page 280 Le Livre de Poche, 2012
  175. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 19, page 281 Le Livre de Poche, 2012
  176. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 20 page 283 Le Livre de Poche, 2012
  177. 177,0 et 177,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 20, pages 284 à 286 Le Livre de Poche, 2012
  178. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 20, page 284 Le Livre de Poche, 2012
  179. 179,0 et 179,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 20, page 287 Le Livre de Poche, 2012
  180. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 21, page 289 Le Livre de Poche, 2012
  181. 181,0 et 181,1 Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 21, page 290 Le Livre de Poche, 2012
  182. Les Âmes croisées, Partie II, chapitre 22, pages 291 et 292 Le Livre de Poche, 2012
  183. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 1, page 299 Le Livre de Poche, 2012
  184. 184,0 et 184,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 1, page 301 Le Livre de Poche, 2012
  185. 185,0 et 185,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 1, page 297 Le Livre de Poche, 2012
  186. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 1, pages 300 et 301 Le Livre de Poche, 2012
  187. 187,0 et 187,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 2, pages 303 et 305 Le Livre de Poche, 2012
  188. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 2, page 303 Le Livre de Poche, 2012
  189. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 2, pages 305 à 307 Le Livre de Poche, 2012
  190. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 2, page 307 Le Livre de Poche, 2012
  191. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 4, page 313 Le Livre de Poche, 2012
  192. 192,0 et 192,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 4, page 314 Le Livre de Poche, 2012
  193. 193,0 et 193,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 4, page 315 Le Livre de Poche, 2012
  194. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 4, pages 315 et 316 Le Livre de Poche, 2012
  195. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 4, pages 316 et 317 Le Livre de Poche, 2012
  196. 196,0 et 196,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 6, page 321 Le Livre de Poche, 2012
  197. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 6, page 322 Le Livre de Poche, 2012
  198. 198,0 et 198,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 6, page 324 Le Livre de Poche, 2012
  199. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 6, pages 323 et 324 Le Livre de Poche, 2012
  200. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 6, pages 324 et 325 Le Livre de Poche, 2012
  201. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 6, page 326 Le Livre de Poche, 2012
  202. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 7, page 327 Le Livre de Poche, 2012
  203. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 7, pages 328 à 331 Le Livre de Poche, 2012
  204. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 8, page 333 Le Livre de Poche, 2012
  205. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 8, page 335 Le Livre de Poche, 2012
  206. 206,0 et 206,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, page 341 Le Livre de Poche, 2012
  207. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, page 339 Le Livre de Poche, 2012
  208. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, page 340 Le Livre de Poche, 2012
  209. 209,0 et 209,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, pages 342 et 343 Le Livre de Poche, 2012
  210. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, page 343 Le Livre de Poche, 2012
  211. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 9, pages 343 et 344 Le Livre de Poche, 2012
  212. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, page 345 Le Livre de Poche, 2012
  213. 213,0 et 213,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, page 346 Le Livre de Poche, 2012
  214. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, page 348 Le Livre de Poche, 2012
  215. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, page 349 Le Livre de Poche, 2012
  216. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 10, pages 349 et 350 Le Livre de Poche, 2012
  217. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 11, page 351 Le Livre de Poche, 2012
  218. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 11, pages 351 et 352 Le Livre de Poche, 2012
  219. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 11, pages 352 et 353 Le Livre de Poche, 2012
  220. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 12, page 355 Le Livre de Poche, 2012
  221. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 12, pages 355 et 356 Le Livre de Poche, 2012
  222. 222,0 et 222,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 12, page 357 Le Livre de Poche, 2012
  223. 223,0 et 223,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 12, page 358 Le Livre de Poche, 2012
  224. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 13, page 362 et 363 Le Livre de Poche, 2012
  225. 225,0 et 225,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 13, page 363 Le Livre de Poche, 2012
  226. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 13, page 365 Le Livre de Poche, 2012
  227. 227,0 et 227,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 14, page 368 Le Livre de Poche, 2012
  228. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 14, page 367 Le Livre de Poche, 2012
  229. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 14, page 369 Le Livre de Poche, 2012
  230. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 16, page 373 Le Livre de Poche, 2012
  231. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 16, page 374 Le Livre de Poche, 2012
  232. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 16, pages 376 et 377 Le Livre de Poche, 2012
  233. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 16, page 377 Le Livre de Poche, 2012
  234. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 16, page 378 Le Livre de Poche, 2012
  235. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 17, pages 379 et 380 Le Livre de Poche, 2012
  236. 236,0 et 236,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 17, page 380 Le Livre de Poche, 2012
  237. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 17, page 382 Le Livre de Poche, 2012
  238. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, page 383 Le Livre de Poche, 2012
  239. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, pages 383 et 384 Le Livre de Poche, 2012
  240. 240,0 et 240,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, page 384 Le Livre de Poche, 2012
  241. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, pages 384 et 385 Le Livre de Poche, 2012
  242. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, pages 385 et 386 Le Livre de Poche, 2012
  243. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 18, page 387 Le Livre de Poche, 2012
  244. 244,0 et 244,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 19, page 389 Le Livre de Poche, 2012
  245. 245,0 et 245,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 19, page 390 Le Livre de Poche, 2012
  246. 246,0 et 246,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 19, page 391 Le Livre de Poche, 2012
  247. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 20, pages 393 et 394 Le Livre de Poche, 2012
  248. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 20, page 394 Le Livre de Poche, 2012
  249. 249,0 249,1 et 249,2 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 20, page 395 Le Livre de Poche, 2012
  250. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 21, page 397 Le Livre de Poche, 2012
  251. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 21, page 397 Le Livre de Poche, 2012
  252. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 21, page 398 Le Livre de Poche, 2012
  253. 253,0 253,1 et 253,2 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 21, page 399 Le Livre de Poche, 2012
  254. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 21, page 400 Le Livre de Poche, 2012
  255. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 21, page 401 Le Livre de Poche, 2012
  256. 256,0 et 256,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, page 403 Le Livre de Poche, 2012
  257. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, page 404 Le Livre de Poche, 2012
  258. 258,0 et 258,1 Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, page 405 Le Livre de Poche, 2012
  259. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, pages 406 et 407 Le Livre de Poche, 2012
  260. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, page 407 Le Livre de Poche, 2012
  261. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 22, pages 407 et 408 Le Livre de Poche, 2012
  262. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 23, page 409 Le Livre de Poche, 2012
  263. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 23, pages 410 et 411 Le Livre de Poche, 2012
  264. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 23, page 411 Le Livre de Poche, 2012
  265. Les Âmes croisées, Partie III, chapitre 23, page 412 Le Livre de Poche, 2012